La phobie des transports en commun : une nouvelle réalitéEnvironnement et Transport 

La phobie des transports en commun : une nouvelle réalité

En psychologie, la sidérodromophobie est le terme qui correspond le plus à la phobie des transports en commun. Concrètement, il s’agit d’une peur irrationnelle de prendre le train ou le métro. Souvent associée à la claustrophobie, cette maladie peut causer des crises d’anxiété légères, relativement surmontables. Dans le pire des cas, elle peut entraîner de violentes crises de panique. Déjà, en temps normal, les personnes sujettes à cette phobie ont du mal à y faire face. Depuis la propagation de la Covid-19, la phobie des transports en commun semble avoir pris une autre ampleur. Une nouvelle peur s’est développée chez les personnes phobiques. Cette peur est-elle justifiée, malgré les mesures prises dans ce secteur depuis l’année dernière ? La réponse dans cet article.

La phobie des transports en commun : causes et conséquences

Les statistiques ont démontré, qu’en temps normal, presque 20 % des Français ont, pour une raison ou pour une autre, une phobie des transports en commun. La simple idée de se retrouver dans le train ou dans le métro provoque en eux, une peur incontrôlable. Cette peur se manifeste par des tremblements, des vertiges, des nausées ou même par de l’hyperventilation.

Il est difficile de déterminer clairement les causes ou les origines de cette maladie de la personnalité. On sait cependant, qu’elle peut naître chez une personne qui ressent le besoin de tout contrôler en permanence. Elle apparaît aussi chez un individu qui recherche constamment des situations où le risque est à zéro. Dans la plupart des cas, la phobie résulte d’un traumatisme remontant à l’enfance, et qui n’a pas été correctement traitée. Une fois à l’âge adulte, la phobie devient tenace, et il est très difficile d’en guérir.  

Les personnes atteintes par la phobie des transports en commun ont toujours cherché, pandémie ou pas, un moyen efficace pour éviter d’emprunter le métro, les trains, le RER, le tramway, etc. Mais jusque-là, leur peur résidait surtout dans leur imagination, et n’était fondée sur aucun danger objectif. Depuis l’apparition de la Covid-19, une toute nouvelle réalité s’est mise en place.

La phobie des transports en commun avec la Covid-19 : une phobie justifiée ?

Les gens ont-ils raison d’avoir peur de prendre les transports publics ? En cette période pandémique, la peur est justifiée et concerne beaucoup de gens.

La peur de la promiscuité : la cause

La peur d’une mort imminente suite à un accident, ou à une chute sur les rails n’est qu’une des nombreuses raisons qui justifie la phobie des transports en commun. Avec le coronavirus, un nouveau risque est venu s’ajouter à la liste : la promiscuité. Même si partout, la distanciation sociale est de rigueur, on a du mal à imaginer son respect absolu, surtout dans les transports publics. À chaque arrêt, on peut se retrouver au milieu d’une foule, ce qui est source d’angoisse supplémentaire. Quant à la désinfection des RER en service, beaucoup de travailleurs ont émis des réticences quant à son efficacité.

Chute vertigineuse de l’utilisation des transports en commun

Maintenant plus que jamais donc, il s’avère, que la phobie des transports en commun est justifiée. Il ne s’agit plus d’une peur fondée sur un risque quasi-inexistant, mais fondé sur un risque bien réel. Cet état de fait a causé une baisse sans précédent de la fréquentation des transports en commun. Une baisse qu’on estime entre 40 et 60 %. En effet, beaucoup de travailleurs sont prêts à s’en remettre aux solutions les plus drastiques pour éviter d’affronter leur phobie. La mobilité urbaine est aujourd’hui différente. Certains optent pour le vélo, d’autres préfèrent la voiture, et certains mêmes sont prêts à faire 15 kilomètres à pied juste pour éviter le train. Cette baisse significative du nombre de passagers entraîne automatiquement une baisse des revenus, qu’on estime à environ deux milliards d’euros. C’est une somme conséquente, qui, sur le long terme, peut entraîner une dégradation du service en général.

Et donc ?

La phobie des transports en commun est bien réelle. Au-delà de ses aspects positifs,  la pandémie du coronavirus aura, tout de même, ouvert de nouvelles perspectives. Les entreprises mettent des bicyclettes à la disposition des travailleurs. Suite au premier déconfinement, on a relevé une hausse de plus de 66 % du trafic cycliste.

À l’heure actuelle, les nouvelles variantes du coronavirus font leur apparition. La phobie des transports en commun est plus présente que jamais. Elle promet même de hanter les esprits pendant encore un long moment. Néanmoins, des experts espèrent pouvoir, bientôt proposer des solutions afin que le taux de présentiel dans les transports en commun remonte à 100 % sans risque. En attendant, soyez prudents et restez vigilants, mais ne laissez pas la peur vous empêcher de vivre !

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