Comment obtenir une certification bio ?
Obtenir une certification bio est une étape importante pour tout fabriquant. Cette certification est la preuve inégalable de l’authenticité de ses produits et de l’intégralité de son processus de production. Les produits biologiques sont solidement ancrés dans le quotidien des Français, comme le prouve une étude faite par l’agence BIO. En 2019, 33 % de la population consommait du bio au moins une fois par semaine alors qu’en 2015, les statistiques n’indiquaient que 27 %. D’après cette même étude, 83% des Français considéraient la présence du Logo Agence Bio comme un critère de choix pour l’achat de leur produit. Sans ce logo, 66 % d’entre eux doutent que les produits qu’ils achètent soient totalement biologiques.
C’est donc un élément marketing et commercial essentiel. Il est primordial pour les producteurs, les entreprises, les distributeurs et tous les autres acteurs BIO d’obtenir une certification. Dans cet article, on vous dit ce qu’est vraiment une certification bio, quels organismes en procurent et comment en obtenir un.
Qu’est-ce qu’une certification bio ?
Dans les grandes surfaces, nous voyons que certains articles possèdent la mention « agriculture biologique » et que d’autres non. Cette étiquette qui différencie les produits, et que 80 % des consommateurs reconnaissent, c’est la certification bio. Elle garantit que les produits sont 100 % bio ou qu’ils contiennent au moins 95 % d’ingrédients issus de productions naturelles. Elle démontre également que les produits ont été fabriqués :
- dans le respect de la protection de l’environnement et du climat ;
- dans le respect des cycles naturels et du bien-être animal ;
- sans l’utilisation de produits chimiques et sans aucun ONG.
La gamme de produits concernés par la certification bio sont :
- les produits agricoles non transformés : fruits et légumes, céréales, coton
- les productions agricoles transformées comme le pain ou le fromage
Les produits « d’espèce sauvage » issus de la pêche ou de la chasse ne peuvent, en aucun cas, être considéré comme Bio.
Les organismes certificateurs bio
En France, plusieurs organismes-tiers peuvent délivrer une certification en fonction de l’activité de l’intéressé. Voici les principaux organismes.
Le Groupe Ecocert
Présent en France et également à l’international, il sélectionne les certifications adaptées aux besoins des opérateurs et :
- diagnostique leur situation
- crée des outils sur-mesure pour les aider dans le pilotage de leur projet de développement durable
Certipaq Bio
Cet organisme est parfait pour ceux qui ont dans l’intention d’exporter leurs produits. Parce qu’il est en partenariat avec BioAgriCert, Certipaq Bio peut certifier votre activité selon la norme américaine ou Japonaise, facilitant ainsi leur exportation.
A plus petite échelle, on cite également :
- Certisud
- Alpes Contrôles
- Biotek Agriculture, etc.
Procédures, pièces, preuves à fournir pour une certification bio
Pour obtenir une certification bio, les agriculteurs doivent formuler une demande auprès d’un organisme spécialisé. Ils doivent se soumettre et se conformer à des réglementations strictes, en attendant sa validation. La procédure en elle-même comporte deux phases.
La phase de transition
D’abord, il y a la phase de transition. Cette période de conversion des terres, des animaux et de l’entreprise elle-même s’étend sur trois ans. Durant ce laps de temps, le producteur ne pourra pas encore mentionner « agriculture biologique » sur ses produits. Il devra, par contre, suivre plusieurs consignes.
- Aucun traitement chimique ne devra être appliqué sur les terres. Pour fertiliser le sol, seul l’utilisation d’engrais vert sera permise
- Aucune semence génétiquement modifiée ne devra être cultivé
- Pour éviter l’épuisement du sol, une rotation des cultures sera de rigueur
- Tous les animaux élevés en ferme devront consommer des aliments naturels et ne devront prendre aucune hormone de croissance.
Au bout d’un an, si le producteur se conforme aux règles d’usage, il pourra utiliser l’étiquette « transition » sur ses produits. Néanmoins, il ne pourra pas encore mentionner le nom du label bio. Avant cela, une autre phase s’impose.
La phase de certification proprement dite
Pendant la phase de transition, le demandeur se soumet à plusieurs contrôles réguliers. Une fois les trois années écoulées, un agent de certification du label se rend sur place pour faire un compte-rendu. Ce compte-rendu atteste la conformité du demandeur aux règlements officiels européens de l’agriculture biologique. Cette preuve va s’ajouter à la demande.
C’est l’organisme certificateur qui va apposer la certification sur la demande. Désormais, le demandeur pourra mentionner le Label BIO sur l’étiquette de ses produits en toute légalité.
