Le coronavirus va redéfinir le tourisme pour 2020 et l’aprèsTourisme 

Le coronavirus va redéfinir le tourisme pour 2020 et l’après

Les conséquences de la pandémie de coronavirus sur le tourisme pour 2020 et l’après seront plus grandes que dans n’importe quel autre secteur. En effet, le covid-19 a touché l’essence même du tourisme, à savoir le contact humain et la sortie au-delà des frontières. Quel visage aura donc le tourisme pour le second semestre 2020 et après, pour les saisons à venir ?

L’effondrement des chiffres du tourisme en 2020

Le tourisme mondial a connu des chiffres catastrophiques ; du jamais vu selon Thierrry Breton de la Commission de l’UE responsable du marché unique et du numérique. Les chiffres donnés par l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) sont sidérants :

  • Les chiffres d’affaires du secteur des voyages et de l’hôtellerie ont connu une baisse de 30%. Ils pourront rapidement dépasser les 50% si la solution n’évolue pas d’ici l’ouverture du tourisme d’été ;
  • Cette baisse reflète des pertes de l’ordre de 50 milliards de dollars US et une hausse du taux de chômage qui sera bientôt à deux chiffres ;
  • Enfin, si la croissance mondiale du tourisme dépasse souvent les 10%, les prévisions du tourisme pour 2020 et l’après ne dépasseront pas les 4%.

Cet effondrement est mondial. Le tourisme en France, en Italie ou en Espagne, représentant environ 10% du PIB a engendré des milliards de perte. Le tourisme Américain est au plus mal, avec un coronavirus qui a six fois plus d’impact que le 11 Septembre 2001 selon l’Oxford Economics : 4,6 millions d’emplois perdus au total. Le tourisme en Afrique n’est pas en reste. Le tourisme tunisien voit le coronavirus comme une catastrophe, accru par des risques d’une année blanche en 2020.

Le tourisme en 2020 : plus local et régional

Toujours d’après l’OMT, le tourisme est cependant le secteur qui est capable de se redresser le plus vite et d’entraîner toute l’économie avec lui. Aussi, le tourisme pour 2020 et l’après est agonisant mais avec de bonnes possibilités de survie. Par contre, on l’envisage avec un visage différent, rejetant le tourisme de masse, vers un tourisme plus intelligent, moins quantitatif que qualitatif.

Ainsi, on verra surement venir une redéfinition du modèle touristique, qui sera avant tout local. Comme le Kenya, beaucoup de pays miseront certainement sur une relance du secteur touristique par un encouragement du tourisme domestique. Pour l’été ou destination pour septembre : le tourisme à Paris pour les Français, le tourisme à Barcelone pour les Espagnols et le tourisme balnéaire pour les populations qui ont la chance d’avoir une station sur leurs plages. D’ailleurs, ce schéma est le plus probable car le coronavirus implique une distanciation sociale même après la période de confinement. Les mouvements du genre « tourists go home », s’opposant fortement au tourisme de masse ont, aujourd’hui, suffisamment d’assise pour prendre de l’ampleur. De plus, les différents niveaux de contrôle sanitaire aux aéroports ainsi que le niveau du pouvoir d’achat font que la relance du tourisme doive se faire avant tout par le biais du tourisme local.

A plus forte raison, le tourisme pour 2020 et l’après (à moyen terme) sera régional : un tourisme européen, un tourisme africain, un tourisme concentré dans l’océan Indien, …

Vers un tourisme plus responsable ?

La définition du tourisme responsable donnée par les experts est claire. Le tourisme responsable ou tourisme éthique est l’exact opposé du tourisme de masse. Il s’agit de faire du tourisme durable, c’est-à-dire dans le respect total de l’environnement et en participant au bien-être de la communauté visitée. Plus que cela, il s’agit d’agir en touriste respectant autrui, en particulier la population locale. Les touristes devront donc respecter les gestes barrières du coronavirus comme la considération en permanence des 1 m de distance, les prescriptions en matière d’hygiène, …

L’offre des opérateurs du secteur hôtelier et de celui des voyages doit aussi s’adapter à cette nécessité : les hôtels, les avions et tous autres moyens de transport devront désormais se plier à des règles sanitaires encore plus strictes.

Le tourisme pour 2020 et l’après sera-t-il virtuel ?

Il est vrai que rien ne vaut un tourisme humain. Mais le confinement actuel a donné un nouvel élan au tourisme par réalité virtuelle.  L’exposition Pompéi au Grand Palais de Paris se fera, par exemple, en ligne : reconstitution 3D des événements, des fouilles et de la restauration des mosaïques.

Le tourisme artistique et archéologique figure en tête de liste de ceux qui utilisent la réalité virtuelle. Il en est ainsi du Musée du Louvre, du Musée Van Gogh ou du Met New-yorkais.

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