La terre souffle-t-elle grâce au coronavirusEnvironnement et Transport 

La terre souffle-t-elle grâce au coronavirus ?

La pandémie qu’est le coronavirus a fait beaucoup de dégâts sur son passage. Mais il semble que la dégradation de l’environnement n’en fasse pas partie. Bien au contraire ! On peut dire au premier abord que les conséquences du coronavirus – dont le confinement,  ont donné à la terre une pause bien méritée. Reste à savoir si les bienfaits environnementaux du virus vont durer ou si le pire est à prévoir. Dépollution, deviendras-tu la nouvelle norme ?

Le coronavirus : expression de l’essoufflement environnemental

Beaucoup de scientifiques estiment que le coronavirus est en partie causé par la dégradation de l’environnement, le réchauffement climatique et la pression causée par l’homme sur le monde animal. Il en est ainsi de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. En effet, le virus trouve son origine dans les animaux. C’est la surexploitation des espèces dits « sauvages » à l’instar des chauves-souris qui a enclenché le phénomène à Wuhan, en Chine. La marche mondiale contre le réchauffement climatique et pour la protection de l’environnement n’a donc pas totalement atteint ses objectifs.

Ainsi, il y a un point à comprendre avant de parler d’effets positifs du coronavirus sur l’environnement. On en est là à cause d’une négligence environnementale et d’une surconsommation avérée.

Les impacts positifs du coronavirus sur l’environnement

Quoi qu’il en soit, la grippe virulente du coronavirus a engendré les conséquences suivantes :

  • confinement : tout le monde reste chez lui, travaillant autant que possible à domicile. On a donc observé un effondrement du taux de trafic routier depuis un mois déjà. Ce ne sont pas uniquement les voitures qui ne circulent plus. Il faut également compter les avions, les trains, les bateaux et tout engin de transport de personnes. Seul le transport de marchandise subsiste – et encore !
  • travail à domicile quand c’est possible. Il y a aussi l’arrêt temporaire des travaux pour tous ceux qui peuvent se le permettre ou fonctionner avec un effectif réduit. Les industries tournent donc aussi au ralenti et avec elles, l’économie.

Au niveau environnemental, coronavirus rime donc avec réduction de la pollution et des gaz à effets de serre. On parle surtout :

  • d’amélioration de la qualité de l’air. Le CO2 dégagé a connu aune baisse de 30% . L’émission d’oxyde d’azote dans l’atmosphère a enregistré une baisse de 60% ;
  • de réduction de la pollution sonore à cause de la diminution conséquente du trafic routier et aérien. Cette réduction de la pollution sonore est surtout bénéfique pour les animaux qui vont mieux car ce silence est favorable à leur reproduction ;
  • De freinage du réchauffement climatique : la réduction des émissions de gaz à effets de serre susmentionnée a aussi ralenti, sans entièrement le stopper, le réchauffement de la terre.

Une pause qui ne durera probablement pas …

Le coronavirus a donc forcé tout le monde à prendre une pause et a, de facto,  fait souffler la terre qui fait face depuis des décennies à des problèmes environnementaux. La situation actuelle n’a jamais été vue depuis 1980. Mais une question se pose : sur le long terme, ses effets bénéfiques sur l’environnement perdureront-ils ?

On ne peut être que dubitatif. Ce qui est certain c’est qu’une fois la période de confinement terminée, les activités reprendront de plus belle. Les experts s’attendent donc déjà à une hausse de l’émission de CO2 et une reprise de la pollution due à un essor de la consommation.

De plus, les politiques de protection de l’environnement seront reléguées au second plan – politique de relance économique oblige. D’ailleurs, la Chine a déjà construit une grande centrale à charbon pour relancer son économie. Les Etats-Unis ont déjà annoncé un soutien de 2000 milliards de dollars pour soutenir les énergies fossiles. Quelques Etats de l’Europe de l’Est ont déjà annoncé leur abandon du projet Green New deal. Comment ne pas entrevoir un fort taux de pollution avec cela ? Tous les efforts entamés en faveur de l’environnement risquent donc d’avoir été complètement inutile et la période du coronavirus n’aura bel et bien été qu’une pause pour l’environnement.

Et donc ?

La pandémie de coronavirus, en particulier le confinement généralisé a engendré un impact positif sur l’environnement, en tout cas, à l’heure actuelle. On note une baisse de 30% de l’émission de CO2 et une meilleure qualité de l’air, moins de pollution sonore et un bien-être animal conséquent qui en résulte. Toutefois, ce bilan globalement positif risque de rapidement devenir sombre lorsque la période de confinement arrivera à son terme. La reprise de l’économie entraînera certainement l’effet inverse, détruisant au passage tous les efforts mondiaux entamés en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.

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