La qualité de l’air en France après le confinement : bilan avant la journée nationaleEnvironnement et Transport 

La qualité de l’air en France après le confinement : bilan avant la journée nationale

La qualité de l’air en France est une problématique majeure qui concerne tout le monde. En effet, la pollution atmosphérique cause plus de 48.000 décès prématurés par an, en France. Un bilan plutôt préoccupant ! Les experts s’accordent à dire, que les mesures prises en réponse à la crise du coronavirus ont contribué à faire baisser cette pollution. Par conséquent, elles ont contribué à une amélioration d’environ 20 à 30% de la qualité de l’air en France. Qu’en est-il réellement ? Vous trouverez dans cet article, les réponses à vos questions. Comment était la qualité durant le confinement ? Comment évolue-t-elle pendant la période du déconfinement ? A quoi s’attendre pour la journée internationale de la qualité de l’air ?

La qualité de l’air en France du 17 Mars au 11 Mai

On sait que la qualité de l’air dépend de la variation des polluants atmosphériques. Ces polluants proviennent en grande partie de l’activité économique (du trafic routier et des industries). Parmi ces principaux polluants, on a : le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines (PM2,5 et PM10). Ces composés s’accumulent et se dispersent dans l’atmosphère et créent d’autres polluants tels que l’azote.

Le 17 mars 2020, suite à la propagation du coronavirus, le confinement général a été décrété partout en France. A partir de cette date, on a noté une amélioration considérable de la qualité de l’air en France. On a surtout noté une baisse du taux de NO2. Pourquoi ? Parce que le NO2 provient en grande partie du trafic routier, et que celle-ci a diminué d’environ 85% sur la période du confinement. Par conséquent, on a une baisse de :

  • -50% dans les hauts de France
  • -65% en Normandie
  • -88% en Guadeloupe

La diminution des particules fines, elle, est beaucoup moins importante.

  • -12% des PM2,5
  • -10% des PM10.

Pourquoi cette baisse est-elle moins conséquente que celle du NO2 ?

  • D’une part, c’est parce que les particules fines proviennent de sources tels que le feu de cheminée, les activités agricoles ou le chauffage résidentiel. Des activités maintenues pendant le confinement.
  • D’autre part, elles restent présentes dans l’atmosphère parce que la température et l’humidité du printemps favorisent leur formation.

La qualité de l’air pendant le déconfinement

Le 11 mai 2020, on a assisté à une reprise des activités humaines. L’impact sur la qualité de l’air a été immédiat. En raison de la hausse du trafic routier, le 1er jour de déconfinement, les organismes de surveillance de la qualité de l’air en France avaient remarqué une hausse du NO2 de l’ordre de 60%.

Trois semaines après le déconfinement, on voit que le niveau le NO2 a baissé de 15% à Paris, contre une baisse de 25% pendant le confinement. C’est dû au fait que la reprise du trafic n’était, au début, que partielle. Ensuite, petit à petit, le niveau de dioxyde d’azote, de particules fines et de CO2 est revenu à la normale, c’est-à-dire dans les 80%. Certains jours, ils atteignaient même les 100%.

Le PM2,5 s’est stabilisé au cours des semaines suivantes en raison des conditions météorologiques. La hausse des températures (canicule) et la vitesse du vent y sont pour beaucoup. Le taux de particules fines est resté inférieur à 25% par rapport aux taux observés en situation normale.

Un mois après le déconfinement, la concentration de NO2 et de particules varient d’une région à l’autre. Sur Montpellier et Nîmes, par exemple, il y a une hausse de 31% de NO2. Donc, même si le niveau de dioxyde d’azote est en hausse, il reste aussi inférieur au niveau remarqué en situation normale.

A quoi s’attendre pour la journée nationale de la qualité de l’air en France?

La qualité de l’air impacte, tantôt notre santé que notre climat. Par exemple, durant la période de confinement, lorsque le niveau de NO2 a baissé, le niveau de CO2, gaz à effet de serre a également baissé de 33%. Cela démontre que « air et climat » sont étroitement liés.

Le 16 septembre à venir, durant la journée nationale de la qualité de l’air, plusieurs organisations se réuniront pour discuter des principales problématiques. Au programme :

  • Sensibilisation générale
  • Partage d’informations, de conseils et d’idées pour lutter contre la pollution de l’air
  • Diffusion des bons réflexes à adopter au quotidien

On s’attend donc à ce qu’une véritable feuille de route et de véritables décisions d’action seront prises lors de cette journée nationale. Que cette journée ne soit pas tout simplement symbolique d’un intérêt biaisé pour l’environnement. La relance économique ne doit pas tout justifier. Au contraire ! Les possibilités prouvées par le confinement doivent inciter à une réforme du système en général.

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