La crise de Renault : décryptageEnvironnement et Transport 

La crise de Renault : décryptage

La crise de Renault a fait vibrer la France ces derniers jours. Depuis quelques années, le constructeur automobile a enregistré une chute vertigineuse de ces bénéfices. Aujourd’hui, il dévoile son plan de relance à l’horizon 2023.  Ce plan de relance vise à relancer les activités du groupe Renault en supprimant le moins d’emploi possible, même si suppression il y aura. Face à la crise de Renault, le Gouvernement n’est pas resté sans bouger. Lui aussi a dévoilé son soutien financier pour sauver ce bastion du secteur automobile Français. Tous les détails, ci-dessous. 

Les causes de la crise de Renault

D’abord, quels faits sont à l’origine de la crise de Renault ? Une succession d’événements et de pertes est, en fait, à l’origine de la crise de ce constructeur automobile. Il y a principalement 3 causes de la crise de Renault que l’on peut relever.

Les tensions avec Nissan

Nissan et Renault sont censés travailler ensemble, Renault détenant 45% des actions chez Nissan. L’entente entre ces 2 constructeurs automobiles n’est pas au beau fixe depuis des mois. La raison ? L’affaire Carlos Ghosn ci-dessous mais aussi d’autres raisons économiques. La plupart des bénéfices de Renault proviennent donc de Nissan, laissant ce dernier avec moins de 1% de marge.

L’affaire Carlos Ghosn

L’ancien PDG du groupe Renault et l’affaire qui l’a mêlé à la justice ne sont pas étrangers à la chute actuelle de Renault. Rappelons que Carlos Ghosn a d’abord été accusé d’espionnage industriel puis d’escroquerie. Nonobstant le scandale qui a entouré l’affaire, le cas Carlos Ghosn a surtout envenimé la relation de confiance avec Nissan qui s’est déjà retrouvé avec une marge minimale.

La mévente

La crise de Renault a aussi une origine économique. Il ne vend plus suffisamment, en particulier avec le coronavirus. C’est aussi simple que cela. Seule la Dacia lui a permis de survivre. Là, il n’est plus capable de tenir la concurrence sur le marché de l’automobile, notamment avec les véhicules électriques. La chute des ventes à Mercedes n’a pas amélioré la situation. Les moteurs diesels Renault n’ont plus la côte. Avec la venue des voitures autonomes, qu’en sera-t-il de Renault ?

Les conséquences en France

Face à cette situation de crise, le groupe Renault a dû initier un plan de relance. Il s’agit d’un plan d’économie draconien de 2 Milliards d’euros. Les économies réalisées devraient remettre le constructeur automobile sur les rails, avec l’appui du Gouvernement.

Toutefois, ce plan de relance implique des sacrifiés. Parmi eux, plus de 15.000 emplois dans le monde d’après l’annonce fait par Renault, le 29 Mai dernier. En France, il s’agira de 4600 emplois et de la fermeture d’une usine Renault à Choisy-Le-Roi. La décision est tombée sans consultation préalable des employés, ce qui a envenimé la crise de Renault. Depuis, il y a eu des manifestations de milliers d’employés à travers toute la France, qui ont duré 3 jours. Le constructeur automobile se veut pourtant rassurant : aucun licenciement sec ne sera effectué. Départs de retraités qui ne seront plus remplacés, départs volontaires et reconversion professionnelle seront privilégiés.

Le plan de relance pour réaliser 2 milliards d’économies a aussi engendré de nombreuses restructurations internes. Parmi eux, la fusion de sites pour en supprimer certains. Il y a aussi la revue à la baisse de la production automobile, passant de 4 millions à 3,3 millions de véhicules sur 2 ans. Jean Dominique Sénare, actuel PDG de Renault a aussi annoncé une sérieuse valorisation des compétences, notamment en région Parisienne.

Intervention de l’Etat dans la crise de Renault

L’Etat ne peut pas rester insensible à la crise de Renault. Non seulement, il détient 15% de son capital mais le secteur de l’automobile est une clé de voute de l’économie en France. Avec le taux de chômage déjà exacerbé par la crise du coronavirus ne peut pas supporter un nouveau choc. Le secteur automobile mobilise trop d’emplois français.

Ainsi, le 2 Juin dernier, le Gouvernement a annoncé la mise à disposition d’une garantie de prêts à hauteur de 5 milliards pour Renault. Bruno Le Maire, Ministre de l’économie a octroyé le prêt car, selon lui, les exigences de l’Etat ont été remplies. Il s’agit notamment d’une assurance par rapport au devenir des salariés de Renault sur Maubeuge. Le site de Maubeuge sera, en effet, fusionné avec celui de Douai. L’assurance reçue et le dialogue social initié, l’Etat a donné son appui au groupe Renault.

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