La géolocalisation au service de la lutte contre le coronavirusNouvelles Technologies 

La géolocalisation au service de la lutte contre le coronavirus

Oui, la géolocalisation peut être au service de la lutte contre le coronavirus. Cette technologie est même l’une des premières solutions envisagées pour lutter contre le covid-19 en France, pour la période post-confinement.  Non, il ne s’agit pas d’injecter une puce GPS à une personne pour géolocaliser le malade en soi. Il s’agit plus d’une géolocalisation de son téléphone. Ce programme encore à venir vous est présenté ci-dessous.

La géolocalisation : une nouvelle fonction face à l’évolution du coronavirus

Quel est l’objectif ? Il s’agit de lutter contre la pandémie en évitant la création de nouveaux foyers. Le but est de repérer le malade du coronavirus. Il s’agit aussi d’informer toutes les personnes qui ont été à son contact (moins d’un mètre) au moyen de la technologie de géolocalisation.

Cette solution n’est pas française, elle est importée. Elle a été trouvée dans d’autres pays pour faire face à l’exponentielle évolution mondiale du coronavirus. On utilise déjà la géolocalisation du smartphone pour lutter contre le covid-19 Asie, en Corée du Sud ou au Singapour. Elle est même usitée dans quelques Etats Européens comme l’Allemagne. Par contre, la différence est la suivante : en Asie, la mise en place personnelle du dispositif de géolocalisation est obligatoire. En Europe, cette géolocalisation sera certainement volontaire.

Comment fonctionne cette technologie ?

En France, quel schéma de géolocalisation des personnes infectées par le coronavirus envisage-t-on ? En fait, pratiquement, il s’agira d’une géolocalisation du portable de la personne que de la personne elle-même, même s’il existe désormais des vestes connectées. La géolocalisation ne se fera pas par GPS ou par wifi mais par bluetooth, dans le but de garantir l’anonymat de la personne et respecter ainsi sa vie privée. La géolocalisation au service de la lutte contre le coronavirus sera donc une démarche volontaire, divisée en deux phases :

  • d’abord, le malade du covid-19 devra télécharger l’application qui va piloter la localisation à distance (dont le nom à venir pressenti est « stopcovid ») et requérir lui-même le test de dépistage du coronavirus ;
  • ensuite, il devra activer manuellement le bluetooth qui le localisera. Ce même bluetooth et informera aussi les personnes à proximité de la présence d’un malade.

La géolocalisation de votre téléphone sera donc aussi un dispositif informatif. Il informera d’abord le gouvernement de votre état. Puis, il informera toutes les personnes autour de vous de l’existence d’une personne atteinte du coronavirus sans vous nommer. Elles pourront prendre leurs précautions sans pour autant vous connaitre. Enfin, l’application de géolocalisation des malades du coronavirus informe aussi rétroactivement toutes les personnes qui ont été à moins d’un mètre de vous durant les 14 derniers jours. Elles pourront demander à se faire tester. On s’attend donc de la géolocalisation qu’elle crée un cercle vertueux pour stopper l’évolution de la pandémie.

Les limites de la géolocalisation au service de la lutte contre le coronavirus

Utiliser la géolocalisation au service de la lutte contre le coronavirus n’est-il pas un peu risqué pour les libertés individuelles? pour la RGPD qui n’a même pas encore 10 ans ? En fait, ce sont les circonstances exceptionnelles et l’augmentation rapide du nombre de cas confirmés qui justifient ces assouplissements. Les soucis de santé motivent quelques exceptions à la règle de protection des données personnelles.

En fait, on parle plus d’assouplissement que d’exceptions car les données sont stockées à titre anonyme. De plus, exceptionnellement, c’est l’Etat qui sera garant de la RGPD et non les fabricants de téléphone ou les fournisseurs de services.

En attendant de trouver un traitement contre le coronavirus, l’application « stopcovid » semble donc la meilleure solution contre la pandémie de coronavirus. Elle permettra en même temps à l’économie de tourner. Elle est nécessaire et sera beaucoup plus effective que la géolocalisation par Google. Celle-ci avait pour but de présenter une carte mondiale de respect du confinement sur 131 pays. Elle sera aussi plus efficace que l’application développée actuellement par l’OMS qui n’est qu’une application de conseil et d’indication du taux de malades du coronavirus dans chaque quartier ou région.

Actuellement, les problématiques restantes peuvent être scindées en deux :

  • d’abord, la portée de la géolocalisation par bluetooth. Elle varie encore de quelques centimètres à quelques mètres. Ce qui peut s’avérer insuffisante pour prévenir correctement l’expansion du coronavirus ;
  • Ensuite, l’aspect volontaire de la démarche : que fera-t-on avec une personne qui ne voudrait pas activer la géolocalisation de son android ou de son iphone ?

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