Hausse de la pollution avec le déconfinementEnvironnement et Transport 

Hausse de la pollution avec le déconfinement

La hausse de la pollution avec le déconfinement était prévisible. En effet, la baisse flagrante durant le mois de mars et d’avril avait une cause connue de tous : le confinement. En l’absence de trafic routier et aérien et avec des industries qui tournaient à peine, on a constaté une « chute brutale et sans précédent ». L’émission de particules avait un taux de -7%, l’émission de dioxyde d’azote et de dioxyde de carbone était au plus bas. Depuis le déconfinement au début du mois de mai, les chiffres sont remontés à la hausse. Des conséquences sont à prévoir, d’autant plus que le Gouvernement ne fait rien pour contenir la hausse de la pollution.

Des statistiques de la pollution à la hausse avec le déconfinement

Parlons d’abord des chiffres actuels. Depuis le 11 mai, les chiffres approchent de la situation précédant le confinement. L’émission de l’oxyde d’azote et des diverses particules atteignent 80% des chiffres en Février. Certes, la situation n’est donc pas encore exactement la même que durant la période préalable au confinement. Le recours aux vélos et autres alternatives de transport urbain ainsi que le télétravail y sont certainement pour beaucoup. Toutefois, 80% est un pourcentage qui n’est pas loin.

On aurait également tendance à croire que la hausse de la pollution avec le déconfinement ne concerne que les régions peuplées. On pense alors à la région Parisienne et toute l’Ile-de-France dans sa globalité. Force est cependant de constater que la hausse est généralisée. Toute la France est concernée selon l’AASQA (Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l’Air). En effet, la pollution de l’air ne tient pas ses seules sources du trafic routier. Il y a aussi les pollutions industrielles et agricoles.

Une responsabilité gouvernementale dans la hausse de la pollution

Les associations et organisations pro-environnement dénoncent une part de responsabilité du Gouvernement dans cette hausse rapide et effrénée de la pollution. En effet, celui-ci, priorisant la relance économique a favorisé des secteurs polluants. On note ainsi l’aide massive sous forme de subventions et de garantie étatique fournie au secteur du transport aérien, ferroviaire ou encore routier. Tous ces secteurs nécessaires à l’économie sont aussi les plus polluants. Le Gouvernement participe à la hausse de la pollution avec le déconfinement en ne prévoyant aucune mesure d’accompagnement. D’ailleurs, les 18 membres de l’AASQA ont lancé un appel à l’aide à l’endroit de l’exécutif et du législatif. Ils demandent une subvention exceptionnelle en ces temps durs. Demandes qui, jusqu’à ce jour, n’ont pas encore reçu de réponses satisfaisantes.

Autre facteur qui a favorisé la hausse de la pollution avec le déconfinement, c’est la défiscalisation des entreprises qui étaient jusque-là soumises à la TGAP. La TGAP est la taxe générale à payer pour les activités polluantes. Récession oblige, ces taxes destinées à préserver l’environnement ou du moins à compenser les pertes ont été sacrifiées à l’autel de la relance économique.

Les conséquences éventuelles de cette hausse de la pollution

Ce qui est sûr, c’est que cette « re-pollution » ne sera pas sans conséquence. Les répercussions ne seront pas qu’idéologiques. Elles seront palpables et réelles.

D’abord, cette hausse de la pollution affectera de nouveau la santé des Français. Rappelons qu’en 2018, une étude a démontré que 48.000 morts /an étaient dus à la pollution de l’air. Ce regain en force de la pollution ne risque donc pas d’alléger les hôpitaux, déjà saturés par les patients atteints du coronavirus. La diversification des particules émises engendrera certainement plus d’un problème respiratoire. On aura tendance à les assimiler, par traumatisme, au coronavirus.

Ensuite, économiquement, il faut s’attendre à ce que l’Union Européenne revienne en force pour sanctionner la France à cause de sa pollution. Rappelons que ce fut déjà le cas en Octobre 2019. La Farnce a été condamné par la Justice Européenne pour pollution et non prise de mesures satisfaisantes sur une période décennale. Les peines encourues ne sont pas moindres, car il est question d’une dizaine de millions d’euros d’amende. Le Gouvernement doit donc réagir. Il aurait dû profiter de la pause apportée par le confinement pour instaurer les séries « d’activités structurantes » longtemps promises. Mieux vaut maintenant que jamais. La hausse de la pollution avec le déconfinement doit être contenue.

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